es-selèmou 3aleykoum,
Alors, qu'est-ce que vous pouvez nous répondre par rapport à ce qui vous a été dit plus haut ? Si tout est clair et que vous avez maintenant des pistes de travail, c'est très bien.
Un petit mot sur la volonté de mourir, parce que j'ai été très étonné par ces imams qui ont dit qu'un musulman pouvait se souhaiter la mort. En toute logique, c'est le contraire que j'ai entendu. Tant que le musulman a encore un souffle de vie, il peut adorer Allah de toutes les manières qui lui restent possibles et ainsi réaliser, jusqu'à la dernière seconde de son existence, le but de la vie sur Terre qui est de vouer un culte à Dieu. Coran : Et Je n'ai créé les djinns et les humains que pour qu'ils M'adorent. Être vivant, quelque soit notre niveau de souffrance physique ou psychologique, c'est encore pouvoir faire ce pourquoi Allah nous a crée. Les morts ne peuvent plus le faire... et ils nous envieraient pour ça. Et même si, dans cette souffrance, l'adoration d'Allah n'était que médiocre, cette souffrance par elle-même vaudrait expiation des pêchés. Hadith : Quand les gens ayant subi des malheurs ici-bas recevront leur récompense dans l’au-delà, ceux qui avaient échappé aux malheurs souhaiteront avoir eu la peau percée avec des ciseaux.
Selon le rapport à la vie, à la mort, à l'au-delà et à la transcendance, il y a trois types de religions. D'abord, les religions matérialistes qui nient ou évacuent la question de l'au-delà, de la résurrection, du Jugement, du châtiment et de la récompense. Dans ce groupe, on peut placer la franc-maçonnerie, le judaïsme, l'athéisme, l'agnosticisme. Ils nient la résurrection des morts, le Jugement, le Paradis, l'Enfer. Pour eux, il n'existe rien après la mort ; donc ils investissent toute leur énergie dans cette vie terrestre qu'ils espèrent la plus douce et la plus longue possible. Les transhumanistes liés à la franc-maçonnerie rêvent ouvertement de vivre mille ans. Le judaïsme, même s'il a gardé des traces de croyances dans l'au-delà, est maintenant tourné vers l'accumulation des richesses, de pouvoir, et l'espérance des temps messianiques lors desquels chaque juif sera servi par mille goyim (non-juifs). Paradoxalement, cet hyper-attachement à la vie terrestre ne les rend pas plus combatif, ni plus courageux ni plus résistant face aux épreuves de la vie. C'est tout le contraire qui se produit : ayant investi tous leurs espoirs dans ce bas-monde, ils sont beaucoup plus enclins à se suicider la tronche quand ils estiment être frustrés du bonheur après lequel ils courent. Leur seuil d'intolérance à la frustration et à la douleur est très bas. Ainsi, les libertins, bons vivants, jouisseurs, épicuriens franc-maçons promeuvent le suicide assisté appelé "euthanasie", l'avortement, la crémation des morts, et même le compostage des morts pour nourrir la terre ! Là où le musulman se rappellera qu'il n'est que de passage sur terre ; que ses souffrances prendront fin et lui vaudront une immense récompense ; que cette tempête qu'il traverse lui permettra de méditer, le matérialiste, sans autre horizon que ce bas-monde, ne verra que sa souffrance qui lui deviendra insupportable. Hadith : Le cas du croyant est vraiment émerveillant ! Tout ce qui lui arrive est en effet une bonne chose pour lui ; ce qui n'est donné qu'au croyant. Si un bonheur l'atteint, il remercie Allah, et c'est une bonne chose pour lui ; et si un malheur le frappe, il patiente et c'est également une bonne chose pour lui.
Un deuxième groupe serait formé par les religions indiennes, toutes nihilistes, toutes horribles, plus laides encore que les religions matérialistes. On y rangerait l'hindouisme, le bouddhisme, le jaïnisme, le sikhisme. Mention particulière pour le bouddhisme, religion la plus laide du monde après le satanisme, surtout sous sa forme tibétaine dite "vajrayana". Ces religions indiennes sont nihilistes, car elles professent que le monde n'existe pas réellement ; qu'il n'est qu'une illusion ("maya") ; que la vie n'est que souffrance ("doukkha"); qu'elle n'est qu'un éternel cycle de réincarnation ("samsara") ; dont on ne peut sortir que par la mort "définitive" en disparaissant une fois pour toutes par union avec l'univers ("moksha" chez les hindouistes) ou désintégration complète ("nirvana" des bouddhistes). Ce sont des religions qui révèrent la mort puisqu'elles ne proposent pas une éternité de délices à la suite d'une vie passée dans l'adoration de Dieu/dieux, mais juste la mort, la mort définitive, sans nouvelle réincarnation, sans retour sur terre sous une quelconque forme (animale, humaine, démoniaque ou divine), sans nouvelle souffrance. L'hindouisme et le bouddhisme pratiquent le célibat, la vie errante sans ressources ni travail dans l'espoir du néant. Toutes ces privations pour rien, littéralement pour rien. Les religions indiennes posent comme objectif de la vie l'anéantissement de la vie. En méprisant la vie terrestre en plus de nier la vie future, le bouddhisme n'offre que le vide absolu à ses adeptes. Au moins, les matérialistes-hédonistes ont pour eux d'aimer cette vie. Kurt Cobain, suicidé d'un tir de fusil, avait appelé son groupe "Nirvana" et ses cendres sont en parties exposées dans un temple bouddhiste conformément à ses volontés. À cause de leur matérialisme teinté de bouddhisme, c'est sans surprise que les Japonais et les Coréens ont les taux de suicide les plus élevés au monde.
Le troisième groupe, dans lequel on mettrait le christianisme et l'Islam, croit en l'au-delà pour donner un vrai sens a la vie sur Terre et une position équilibrée, épanouissante, entre le nihilisme à l'indienne et l'épicurisme matérialiste. Au final, bien que nous ne chérissons pas la vie terrestre autant qu'un franc-maçon libertin, nous la savourons quand même beaucoup mieux que lui puisque nous nous "consommons" la vie avec juste mesure, sans y placer d'espoirs trop grands. Coran : Et mangez et buvez ; et ne commettez pas d’excès, car Il [Allah] n’aime pas ceux qui commettent des excès. C'est parce qu'on vit notre vie avec modération, sans attente excessive, qu'on vit finalement la plus belle vie possible, en plus de se rendre possible une autre vie de délices éternels après la mort. On est gagnant sur les deux tableaux, dans ce monde et dans l'autre. Coran : Quiconque, homme ou femme, fait une bonne œuvre tout en étant croyant, Nous lui ferons vivre une bonne vie. Et Nous les récompenserons, certes, en fonction des meilleures de leurs actions. Je déteste le bouddhisme, religion pour suicidaires bêtes sans but, et je rêve de devenir polygame au Paradis après une vie terrestre équilibrée, sans carence ni excès, en ayant pris ma part de plaisir, et en ayant supporté mon inévitable part de déplaisirs.