Es-selemou 3aleykoum
Je voudrais faire une remarque au sujet de la participation des imams aux mariages. La présence d'un imam unissant le couple est une nouveauté, une innovation, inspirée des chrétiens pour lesquels le mariage est un indissoluble sacrement consacré par un prêtre. Il n'a jamais été requis, l'imam, en Islam. Les conditions de validité du mariage sont islamité des mariés, présence de témoins, paiement d'une dot, accord du tuteur de la femme et basta. Un mariage qui se ferait par le paiement d'une dot symbolique suivi d'un repas, avec ou sans viande selon les moyens du marié, auquel deux témoins assisteraient serait parfaitement valable et suffirait à sceller l'union. Deux témoins, une dot, une cuisse de poulet à grignoter, et "en voiture, Simone" ! Mais est-ce que les femmes, créatures obsédées par le regard des autres et la compétition sociale, accepteraient ces mariages à formule allégée pour, entre autres, voir leurs épousailles bénies d'Allah ? C'est hautement improbable. Ce que je trouve déplorable, c'est que les imams, sachant très bien que leur présence est le résultat d'une imitation des chrétiens, viennent quand même s'incruster dans le mariage, faire un petit discours complètement superflu, une récitation du Coran tout aussi superflue, manger un morceau, se faire prendre en photo comme des invités et repartir tranquillement chez eux juste avant que la teuf ne commence. Une fois l'inutile imam parti, la fête dépravée débute avec Satan pour maître de cérémonie : musique à 120 décibels, danses endiablées, mixité quelquefois, gaspillage alimentaire, mariée dont la photo se retrouve dans tous les téléphones portables, gaspillage d'argent. L'imam sert, dans l'esprit de beaucoup, à se racheter une conscience afin de contrebalancer la débauche qui a précedé sa présence, comme les cortèges de véhicules de location gênant la circulation, et la débauche qui suivra son départ. On remarque aussi que les couples musulmans surjouent l'islam pendant leur mariage grâce à l'imam ; puis cet Islam se fait bien plus discret dans leur vie de couple ; puis il disparaît presque totalement quand vient le moment de la statistiquement toujours plus présente séparation. Là, oubliez les concours de récitation du Coran, les discours pieux, les formules sacrées : c'est avocat contre avocat et navigation hypocrite entre la loi musulmane et la loi du pays selon ce qui avantage le plus chaque partie. C'est alors, sur les conseils avisés de l'avocat en affaires conjugales, alinéa B de la loi X brandi par monsieur contre alinéa C de la loi Y invoqué par madame.